Une touche magique

Grâce à son regard créatif et à son âme artistique, la peintre Virginia Dupuis réussit à tirer une beauté extraordinaire de choses apparemment anodines : une poignée de bleuets, un pot de confitures, des grenouilles réunies sur un nénuphar dans un marais, des aiguilles à tricoter ou une balle de laine. Ces objets de la vie quotidienne prennent vie de façon spectaculaire lorsque l’artiste nous les montre à travers ses yeux.
« J’aime prendre le temps d’honorer la vie domestique et la transmission du savoir traditionnel.
Selon moi, il est important de célébrer ce que nous appelons “le travail des femmes” pour
mettre en évidence l’amour et le souci des autres que ce travail apporte au monde », déclare
Virginia.
La philosophie de l’artiste se manifeste dans sa façon de travailler. Patiemment et tendrement,
elle applique les pigments une seule couche à la fois, un procédé minutieux qui, lorsque l’on
contemple le produit fini, en vaut manifestement la peine. La touche magique de l’artiste se
révèle dans la subtilité des couleurs, amenant le spectateur à voir d’un tout autre œil un objet
familier pourtant contemplé des centaines de fois. Par exemple, ses paysages inspirés de l’île
Pétrie et des environs s’animent de teintes et de détails d’une richesse stupéfiante. La peintre
réussit à capter les tons, certes, mais aussi les émotions.
« L’art est important », poursuit Virginia. « Quand un tableau vous interpelle, il peut changer
votre vie. Il peut vous inspirer ou modifier votre perspective. Il peut aussi changer votre façon de
penser et vous amener ailleurs, au-delà de ce que vous connaissez déjà. »
La démarche artistique de Virginia Dupuis se reflète également dans son approche à la vie. Elle
adore Orléans pour sa convivialité et son fort esprit communautaire. Informaticienne de
formation, Virginia a d’abord travaillé quelques années comme analyste en informatique de
gestion. Lorsqu’est venu le temps de changer de carrière, l’art s’est imposé comme un choix
parfait. Au début, l’artiste y est allée à tâtons, mais elle s’est vite attelée à la tâche de façon plus
sérieuse, achevant un programme de trois ans à l’École