À Orléans, on bâtissait avec l’aide des voisins…

Par Pierre Chartrand

Après leur mariage le 4 juin 1945 à Ottawa, Bernard Chartrand et Gabrielle Champagne décidèrent de s’établir à Orléans. Pourquoi? C’est là que les parents de Bernard étaient nés, et qu’ils y avaient vécu leur jeunesse. Anecdote : toute leur vie, et longtemps même après avoir quitté le village, ils ont continué d’acheter leur viande à la Boucherie d’Orléans (voir la plaque de la SFOPHO et de la ZAC du Cœur d’Orléans au 2871, boul. Saint-Joseph)!

En plus, les grands-parents de Bernard avaient vécu dans le rang Sainte-Martine (ch. Trim aujourd’hui), qu’on appelait aussi « rang des Chartrand ». Allez lire devant l’École secondaire publique Gisèle-Lalonde, chemin Millenium, la plaque historique sur ce rang et sur l’ancien village Chartrand, installée par la SFOPHO en 2020.

Quant à Gabrielle, elle a dû se rendre à l’évidence : « Qui prend mari, prend pays…! »

Bernard et Gabrielle trouvèrent un grand lot sur le chemin Boyer, pas loin du boulevard Saint-Joseph, voisin des terres d’Alexandre Glaude et de Wilfrid Charrette, et des propriétés de Henri Lauzon et d’Arthur Vézina (voir la plaque de la SFOPHO et de la ZAC du Cœur d’Orléans au 2006, boul. Saint-Joseph, sur le garage Supertest d’Arthur).

Bernard et Gabrielle engagèrent le maçon Hermas Saumur, époux de Léontine Lachapelle et père de 14 enfants (voir la plaque de la Ville d’Ottawa sur le boul. Saint-Joseph côté sud, juste à l’est de la montée Duford, sur cette famille) pour construire la maison de deux étages sur un beau promontoire face aux vastes champs de la ferme des Sœurs grises de la Croix. Tous les matériaux de construction furent achetés au magasin général Montpetit (plaque de la SFOPHO et de la ZAC du Cœur d’Orléans au 2839, boul. Saint-Joseph) : blocs de cendre, bois, clous, ciment, peinture, etc.

La maison aurait été prête dès l’été 1946…n’eut été des ralentissements causés par les rationnements de la guerre, qui venait de prendre fin. Bernard et Gabrielle emménagèrent dans leur maison au printemps 1947, et ils y vécurent de nombreuses années, y élevant leurs trois enfants, Pierre, Huguette et François. À la fin des années 1950, la rue Notre-Dame fut prolongée à l’ouest du ch. Boyer, et devint l’adresse de la maison, au numéro 6728.

Vendue à la famille de Dan et Kathleen McCarthy dans les années 1960, elle fut démolie récemment pour faire place à pas moins de quatre nouvelles maisons construites au goût du jour! Une autre page de la petite histoire d’Orléans qui vient d’être tournée…