Heart of Orléans BIA

À la défense du logement

Action-Logement est une organisation remarquable qui vient en aide à certaines des personnes les plus vulnérables de notre communauté. Basé à Vanier, cet OBNL tient aussi un bureau satellite au Centre de ressources communautaires d’Orléans.

Marie-Josée Houle, directrice générale d’Action-Logement, décrit le contexte actuel avec beaucoup de franchise et de compassion : « Il y a une crise du logement à Ottawa. Beaucoup de gens sont en situation de logement précaire. L’enjeu est complexe et plusieurs facteurs influencent le secteur de la location. Notre mandat est de prévenir la perte de logement à l’aide de services gratuits et confidentiels. »

La question du logement est un enjeu négligé, surtout à Orléans, où une deuxième banque alimentaire vient d’ouvrir en raison de la crise qui ne cesse de s’aggraver. Même si Orléans continue de projeter l’image d’une collectivité relativement aisée, bien des gens arrivent à peine à couvrir leurs paiements hypothécaires.

Le problème découle en partie du manque de diversité dans l’offre de logements à Orléans. Bien sûr, on y trouve de nombreuses maisons détachées, mais il y a une pénurie de logements locatifs de tailles variées. Des familles et des personnes seules qui désirent rester dans la communauté sont souvent forcées de déménager pour se rapprocher des soins de santé et des services sociaux. Dans le secteur locatif, ce phénomène est souvent aggravé par le manque de connaissances des locateurs et des locataires concernant leurs droits et responsabilités.

Pour pallier cette situation, Action-Logement offre des services d’aide pour les négociations avec les propriétaires de logement, la préparation de demandes de subventions, les démarches juridiques entourant le non-respect des droits des locataires et des normes relatives aux propriétés, et la recherche d’un logement sûr et abordable.

Comme on le sait, une crise du logement peut facilement se transformer en crise économique. En effet, le faible taux d’inoccupation sur le marché locatif à Ottawa fait augmenter le prix des loyers. Selon un rapport publié par l’Alliance pour mettre fin à l’itinérance — Ottawa en 2018, 42 % des ménages de la ville consacrent plus de 30 % de leur revenu au loyer et aux charges locatives et vivent sous le seuil de la pauvreté. Le même rapport révèle que 20 % des ménages d’Ottawa allouent plus de 50 % de leur revenu au loyer et aux charges locatives ; ces familles doivent se tourner vers les banques alimentaires et faire de difficiles sacrifices pour conserver leur toit. Pendant ce temps, les prix ne cessent de grimper.